Quand je pense qu'elle ne savait rien faire

(Je sais... le titre est un peu pourri, mais je ne peux pas résister...)

Bruxelles, 10 juillet

température : 16 °

température ressentie : 12°

 taux d'humidité : 200%

Un temps idéal pour apprendre à coudre du vinyl !

Pour commencer, j'ai choisi un projet tout simple... (enfin, pas si simple que ça, vu que coudre en rond du vinyl, c'est coton)

Il s'agit d'un petit seau pour que Malou puisse ranger ses barrettes, élastiques et autres chouchous.

J'ai trouvé l'idée dans le livre Création en couture pour p'tits loups et grands rêveurs, chaudement recommandé par Sophie (merci Sophie, tu avais raison, ce livre est tout mignon !)

J'ai utilisé du vinyl pour l'extérieur parce que ce seau se trouve dans une salle de bain et parce que j'aime bien me compliquer la vie. Pour la doublure, c'est du coton et l'anse a été bidouillée avec du câble électrique (j'aurais bien aimé du rose, mais ça n'existe pas du câble électrique rose).

 Pour agrémenter l'anse un peu austère, j'ai cousu un oiseau... euh... schématique l'oiseau... 

Je peux vous livrer quelques conseils pour coudre le vinyl, fruits de mon expérience personnelle :

- On utilise un pied en téflon (sinon on glisse du papier de soie ou de toilette (selon le budget...) entre le pied de biche et l'ouvrage)

- On diminue la tension (je l'ai réglée sur 6)

- On fait des points plus grands (3,5 c'est pas mal)

- On y va doucement... on n'appuie pas à fond sur le champignon au risque de voir son vinyl prendre des libertés...

- On évite d'épingler : un trou dans le vinyl est indélébile 

- On ne se trompe pas car on ne découd pas : une fois cousu, c'est foutu...

- On repasse le vinyl avec un tissu dessus, sinon ça fond

Voilà ! Le vinyl, même pas peur !

Le rose nous a donné des envies à Malou et à moi...

Résultat : une jupe, deux chouchous et un pull en coton

Alors, le pull... il s'agit du joli petit modèle Llani de Katya Frankel. Il est réalisé en coton organique de Rowan et il est tricoté en rond du col vers le bas (top-down, quoi).

Un jour, j'ai décidé que je n'avais pas peur des aiguilles circulaires et depuis, je tricote en rond. Facile quand il s'agit de jersey ou de mousse, moins facile quand il s'agit de petits diamètres qui nécessitent 2 aiguilles circulaires (technique du Magic loop), carrément pas facile quand on fait des torsades. 2 paires d'aiguilles circulaires + une aiguille à torsades = souffrance !

 Liberty Clarricoates pastel pour la jupe - 2 rectangles cousus ensemble et un élastique à la taille - pas de quoi fouetter un chat

 Mais bon, j'ai vaincu et je suis prête à m'attaquer à plus grand... Un pull Caraïbes pour Grande fille !

Des retrouvailles... Une Paulette... Des kilomètres parcourus... Des rues de Paris inchangées ou presque... Monumenta de jour... La tour Saint-Jacques sans échafaudage... Berthillon... Une boule pêche de vigne... Une autre Fraise des bois... L'Île Saint-Louis au soleil... Le Marais... Un jardin secret... La rue Payenne aux nombreux souvenirs... Les Archives nationales et leurs jardins nouvellement ouverts au public... Le bus 29... Rue Sainte-Anne... Le resto japonais Naniwa et des donburi... Les magnifiques vitrines d'H*ermès, les cercles mouvants et monochromes de Manuel Merida... Monumenta de nuit...

Installation de Daniel Buren - Monumenta 2012

Du vert pour - encore et toujours - tricoter dans de belles matières...

Rowan Cocoon et Kid silk haze

Du vert "forêt à la tombée de la nuit" d'un Mystery Shawl ...

Malabrigo lace "Black Forest"

... ou du vert "nature après la pluie" d'un parc découvert par hasard

 Le Jardin Jean-Félix Hap, caché derrière de hauts murs de pierre, en plein coeur de la très urbanisée Chaussée de Wavre... 

... et qui recelle quelques trésors : un étang naturel, les ruines d'un ancien château, une orangerie, une végétation aquatique riche et une dizaine d'arbres remarquables classés

Du rose pour Malou...

Un petit pull en coton, tricoté en rond / Liberty Clarricoates pastel pour aller avec...

Du rose pour ranger mes aiguilles...

Alice et Capel fuschia, Pochette Mariko de Rosalind

Du rose dans mon salon...

rose presque blanc des pivoines fraîchement cueillies

Il y a des projets qu'on commence dans l'allégresse et qu'on termine dans l'énervement, tellement c'est long et pénible... C'est le cas du Color Affection de Veera Välimäki

On le voit, on le désire très fort, on se rend compte que ça va être long, on trouve des copines pour se motiver...

Sophie a choisi des couleurs chaudes et foncées, Martine des couleurs naturelles... et moi, des couleurs flash et très contrastées. Quant à Rosalind, elle avait terminé avant qu'on ait choisi notre laine (hop, hors jeu) !

La subtilité de ce modèle réside non pas dans l'originalité du point (du mousse à perte de vue), mais dans la construction et l'enchaînement des coloris. La première partie se tricote pratiquement toute seule. Dans la 2e, on introduit une nouvelle couleur et on est très motivée... puis les rangs s'allongent... ça devient pénible... Enfin, la 3e partie se fait en rangs raccourcis et on ajoute une autre couleur, on est de nouveau motivée... de nouveau les rangs deviennent très très longs...

Après des semaines de souffrance, finalement, j'ai vaincu...

Alors, on peut le porter comme ça, ou comme ça...

ou même, comme ça parce que c'est beau tout de même !

Aujourd'hui, j'ai été le cobaye d'un coiffeur fou...

... heureusement, c'est éphémère !

Parce que Bruxelles c'est la capitale de l'Europe, le courrier arrive quand même !

J'ai toujours su qu'être une Paulette était le top du top !

Un beau week-end entre amis sur les bords de la Semois... Des paysages de toute beauté... et des envies de châlet en bois...

Il y'a 6 ans, on m'avait prédit pour la fête des mères, des colliers de nouilles et des cendriers en pâte à sel... Perdu !

BONNES FÊTES LES MAMANS !