Quand je pense qu'elle ne savait rien faire

Joyeux anniversaire, Lili* !

Maintenant, y'a plus qu'à venir le chercher... sinon, je le garde...

* Lili, c'est ma soeur préférée

Il y a fort longtemps, au cours d'un printemps déjà bien avancé, 300 g de coton rouge débarquèrent dans un petit deux-pièces situé au pied de la butte Montmartre (en fait, j'habitais vers les maréchaux, mais c'est moins pittoresque). Destiné à devenir un gilet en dentelle taille 1, le coton fut rapidement et vaillamment mis en train. Malheureusement, les explications furent mal interprétées et quand le dos fut fini, l'erreur se révéla fatale.

Quelque peu découragée, j'attaquais néanmoins un demi-devant en me disant qu'on verrait plus tard pour refaire le dos. Le travail perdit de son entrain et l'engouement initial disparut peu à peu. À la fin de l'été, le demi-devant n'était pas achevé et le joli coton fut relégué au fond de l'armoire…

L'automne passa, puis l'hiver… Quand les premiers rayons printaniers firent leur apparition l'année suivante, le coton réapparut, le demi-devant fut terminé et j'étais bien déterminée à porter le gilet l'été même. Le deuxième demi-devant fut commencé, mais l'ombre du dos raté planait sur mon malheureux coton.

L'automne passa, puis l'hiver… Quand les premiers rayons printaniers firent leur apparition l'année suivante, le coton réapparut, le deuxième demi-devant fut terminé et j'étais bien déterminée à porter le gilet l'été même. Malheureusement, l'ombre du dos raté planait toujours. Je décidai donc de conjurer le sort. Je le détricotais et le recommençais… Mais l'automne était déjà là. Le temps des écharpes et des bonnets était venu et le coton fut une nouvelle fois relégué au fond de l'armoire.

L'hiver passa… Quand les premiers rayons printaniers etc.

Au bout de dix ans, le petit gilet n'était toujours pas terminé. La taille 1 était devenue une utopie. Le coton fut définitivement rangé au fond d'un vieux sac.

Jusqu'au jour heureux où il croisa le chemin d'une tricoteuse d'un savoir immense et d'une grande sagesse qui me suggéra de mélanger ce joli coton avec de la kidsilk haze de Rowan. Ce fut le retour à la vie définitif du joli coton rouge. Le gilet fut donc entièrement détricoté et le coton rebobiné.

Le coton et la kidsilk se marièrent et donnèrent naissance à une magnifique écharpe...

* Petit clin d'oeil à Martine

En attendant le printemps...

en attendant que mes orchidées soient de nouveau en fleurs...

Je fleuris les pots avec des bouts de tissus

ça fait des mois que je me prépare, 3 à 4 heures d'entrainement par jour : échauffement des poignets et des bras avec le bobinoir, musculation des doigts, enchaînements de figures libres (mailles envers, mailles endroits, salto (=jeté), arabesques (=torsades)), étirements et préparation du matériel (affutage de mes aiguilles préférées). Maintenant, je suis prête !

Et on encourage bien fort les équipes !

Et c'est parti pour les épreuves !

La Cedar scarf shawlette

Le retour du vieux projet

Au vue de vos divers commentaires suite à la profusion sur ce blog de gaufres variées, gâteaux et autres douceurs (et encore vous n'avez rien vu de la galette, du cake à la banane et j'en passe), donc en vous lisant, j'ai reposé ma cuillère en bois et j'ai regardé mes pieds.

Horreur ! Ils avaient disparu !

J'ai alors remis au frigo le beurre en train de ramollir, posé des scellés sur le placard à sucreries et ressorti mon vieil économe tout rouillé.

Seulement pour assurer une transition tout en douceur entre la gaufre de Liège et les brocolis vapeur, et pour ne pas voir toute ma petite famille tomber en hypoglycémie, j'ai cherché des recettes acceptables pour les gourmands que nous sommes.

La purée carotte orange, trouvée dans 365 bonnes raisons de passer à table de Stéphane Reynaud  répondait parfaitement à ces critères et offrait un bon compromis entre sucré et légèreté.

un livre de cuisine vraiment très rigolo, fourmillant d'idées simples et faisables

- On épluche et on coupe en rondelles 500g de carottes, on les fait cuire à la vapeur avec les zestes d'une orange.
- On mixe le tout avec le jus de l'orange, du sel, du poivre et un bout de beurre (la recette préconise 125g, à vous de voir !)

Bilan : C'est bon, c'est plein de vitamines et ça rend aimable.

Alors que je farfouillais dans Ravelry sans idée ni but précis, voilà que je tombais sur le silk Kerchief, mais pas n'importe lequel, sur celui d'Isabelle C. Une furieuse envie de la copier sans vergogne me saisit alors.

Au même moment, non loin de là, Stéphanie connaissait les mêmes étranges sentiments de convoitise que moi. Ni une ni deux, nous nous associâmes pour nous donner du coeur à l'ouvrage (car y a du boulot) et nous mîmes à tricoter de concert.

Noro silk garden lite (en provenance directe du Kaleidoscope - faut-il le préciser ?)
et BB mérinos de Fonty (de chez Elodie)

Il y a des ingrédients qu'on ne pense pas à cuisiner. C'est ce que je me disais en feuilletant le I love cake de Trish Deseine. Le flocon d'avoine par exemple, vous auriez pensé, vous, à le mettre ailleurs que dans du lait le matin ? à verser par exemple  ces petits pétales tout légers dans du bon gros beurre ?

Les cookies aux flocons d'avoine, c'est parti !

- Sortir du frigo 210 g de beurre salé, le couper en petits dés et le laisser ramollir tranquillement. Faire du beurre pommade, quoi, (je précise parce qu'avant je ne savais pas ce que c'était, du beurre pommade, et je pensais que le beurre fondu, c'était pareil... ben, c'est pas pareil).
- Battre le beurre avec 100 g de sucre glace (au robot, c'est moins fatigant)
- Ajouter 220 g de farine à gâteaux et 70 g de flocons d'avoine
- Là, on est obligé de mélanger avec les doigts. On forme un beau boudin et hop, au frigo pendant 30 minutes

- Préchauffer le four à 150°
- Couper des rondelles de boudin
- Les répartir sur une grille recouverte de papier sulfurisé
- Faire cuire 20-25 minutes jusqu'à ce que les cookies dorent
- On laisse refroidir
- On les décore ou pas. Soit avec du chocolat fondu, soit avec du caramel.

Malou a dédaigné mes cookies et a préféré de moches gâteaux industriels fourrés au chocolat industriel. Pas grave, ça en fera plus pour moi !

Leur texture très sableuse appelle le pisse-mémé (= la tisane du soir), un rooibos rouge (pas celui du Monop', Paulette, il ne m'en reste hélas plus...).

La gaufre belge : 2e round !

La gaufre de Liège, attention, c'est du lourd. Et je ne parle pas seulement de calories. C'est long à faire, c'est très long à cuire, c'est beaucoup moins long à engloutir...

J'ai copié la recette de Tulipette (Merci Véronique pour le lien !) : comme elle, je n'ai mis "que" 400g de sucre perlé, en revanche je n'ai pas oublié les 50g de miel qui font caramélisés la gaufre au moment de la cuisson.

Bilan : c'est très très bon. Le matin au petit déj., le midi en dessert ou avec le café, l'après-midi au goûter, le soir en dessert ou avant de se coucher...
C'est encore meilleur quand la gaufre vient juste d'être cuite. D'où ma question : peut-on conserver la pâte et/ou la congeler ?
En tout cas, je sais de sources sûres (Véronique, toujours, qui m'a l'air d'être une sacrée gourmande) que l'on peut les congeler après cuisson.

La deuxième fois, c'est toujours mieux !

Quand Lili (ma soeur) a vu mon Ishbel, elle m'a forcée à lui en faire un. J'ai opté pour un mélange très original et jamais vu ailleurs, alpaga Mer du Nord et plumette chocolat.

Et j'ai même réussi à faire les pointes, en piquant les aiguilles du blocage dans les jetés (merci Mand pour le tuyau !)

Je l'ai essayé et je l'ai trouvé tellement beau dans ce mélange - et en plus avec des aiguilles 5, il est plus grand et plus moelleux - que je pense que j'en ferai un 3e...

365 x Bruxelles de Christina Marchi est un drôle de guide, un joli cadeau à faire ou à se faire.

Point d'horaires, d'indications historiques, si ce n'est anecdotiques, point d'itinéraires ou d'adresses, mais 365 photos accompagnées de petits textes assez poétiques pour découvrir Bruxelles autrement. Sa diversité, ses monuments, ses paradoxes, sa mixité, ses baraques à frites, ses touristes, sa grande complexité, ses espaces verts... tout ça dans l'ordre, dans le désordre et encore plus. Un vrai plaisir à feuilleter.

Mais trève de blabla. Mon attention a particulièrement été attirée par la page ou plutôt par le jour 182, qui propose une recette (assez succincte, faut bien le dire) de la gaufre de Bruxelles. En voilà une bonne occasion pour tester mon tout nouveau gaufrier, cadeau de la Soeur Noël !

- Mélanger 150g de farine avec 4 jaunes d'oeufs
- Verser un peu de lait (ça aide à touiller)
- Ajouter 100g de beurre fondu, une pincée de sel, du sucre vanillé
- Incorporer 6 blancs d'oeufs montés en neige
- Faire cuire 2 minutes 30

Bilan : la gaufre a un goût d'oeufs, mais avec du sucre glace, c'est pas mal. D'ailleurs c'est si léger que j'en ai mangées 3...

Maintenant, j'en fais appel aux expertes bruxelloises : que pensez-vous de cette recette ? Comment faites-vous vos gaufres de Bruxelles ?

Demain, je poursuis mon exploration culinaire de la gourmandise belge. Je compare, je teste, je me lance dans la gaufre de Liège...